Actuellement, nous sommes confrontés à une crise sanitaire mondiale qui bouleverse la vie de chacune et chacun d’entre nous. La vie privée mais également la vie professionnelle a été fortement impactée par les mesures de confinement généralisées de mars à mai 2020.

Cette crise que nous traversons a replacé au centre de nos préoccupations les notions de sécurité, de prévention et d’organisation du travail. Chaque établissement a dû se concentrer sur des activités principales tout en assurant la protection des personnes qui doit rester une priorité absolue.

Tous les domaines ont été touchés. La santé bien sûr, mais également tous les métiers de soutien. Certaines fonctions sont apparues aux yeux de tous comme essentielles et non secondaires. La crise du Covid-19 confirme que le ministère ne doit pas oublier que les agents sont sa richesse.

Pour les agents qui le pouvaient, le télétravail a permis une continuité de l’activité professionnelle. Néanmoins, il faut être doté de moyens informatiques adaptés. Des équipements qui permettent d’avoir une nouvelle organisation de travail à distance tout en garantissant la sécurité des données et des échanges.

Grâce à son implication, les services de la DIRISI ont pu assurer dans l’urgence la dotation d’outils numériques pour que le plus grand nombre puisse travailler mais surtout rester en contact !
Une réflexion doit être apportée afin de pérenniser ce mode de travail au sein de notre ministère.

Cette crise a également fait naître de nouveaux termes ou qui étaient en sommeil tels que PCA, PRPA, ASA, bordée, audio ou visioconférence, espace de coworking...mais aussi le terme de « dette organique » qui est apparu lors de la mise en place du PRPA du MINARM.

Cette année 2020 a également été marquée par la mise en œuvre de la rupture conventionnelle instaurée par la loi de transformation de la fonction publique du 06 août 2019.
La CFDT a été sollicitée par un grand nombre d’agents afin de les accompagner dans cette démarche.

Pour cette première année expérimentale, le budget alloué à la rupture conventionnelle était épuisé dès l’été 2020. Aujourd’hui, il est regrettable que les agents ne soient pas informés officiellement de la suite donnée à leurs demandes.

Un autre sujet à retenir est les lignes directrices de gestion relatives à l’avancement. En effet, suite à la loi de transformation de la fonction publique, il y a eu une évolution des attributions des commissions administratives paritaires. Les compétences de ces dernières sont réduites aux mesures d’ordres individuelles et n’ont plus de prérogatives en matière d’avancement.

Malgré cette régression, la CFDT a su s’adapter pour faire perdurer un dialogue constructif en rencontrant les employeurs, les ATE et le CMG afin qu’aucun agent ne soit oublié voire lésé dans son évolution professionnelle.
Toutefois, la CFDT regrette que certains employeurs soient réfractaires au dialogue social dans ce domaine.

Ce volet avancement pour les agents qui en bénéficient ne doit pas se traduire par une sanction sociale. En effet la production tardive d’arrêté concernant ces avancements retarde d’autant la régularisation de la mise en paiement. Cette régularisation se décale sur l’année suivante et donc pénalise certains agents en leur supprimant des droits sociaux. Pour la CFDT, les promotions doivent être traitées dans l’année concernée, tout comme les mises en paiement.

Dans la carrière d’un agent, il y a aussi la retraite, un dossier majeur qui se prépare consciencieusement.
A ce jour l’administration n’est pas en mesure de fournir aux agents sollicitant un départ à la retraite une simulation fiable du montant de leur future pension. Le CMG sera-t-il en mesure, à court terme, de mettre à disposition ce service aux personnels de son périmètre ? Il en est de même pour leur carrière, certaines catégories n’ont pas accès à leurs données sur l’ENSAP. Pouvez-vous nous donner une date de mise en ligne de ces informations « carrières » pour toutes les catégories de personnels ?

Lors de la présentation du Projet de Loi de Finances 2021 par la Ministre des Armées, ont été annoncés le recrutement de 27000 personnes dont 3800 personnels civils. Très bien, mais dans le même temps, des ordres sont donnés aux directeurs pour que les postes à faire disparaitre dans la manœuvre très « technique » de sincérisation soient des postes civils. La CFDT s’interroge sur le total réel en pied de page. On nous assure que les postes supprimés au REO sont des postes non financés, qu’il n’y aura aucune incidence sur les personnels. Parfait, mais ce n’est pas forcément ce que l’on entend ici ou là. Alors qui croire dans ces circonstances ? Des chefs de corps voire des directeurs centraux et locaux, inquiets de voir diminuer leurs effectifs ou les « comptables » du ministère obéissant à Bercy ? Et si c’est juste «technique» pourquoi cette inquiétude ? Sans parler de la quasi-suppression de la fameuse marge frictionnelle qui risque de créer, à terme, des soucis dans la gestion des temps partiels et au final générer de vraies suppressions de postes. Voilà qui vient rajouter une fois encore de l’inquiétude chez les personnels, eux-mêmes qui ont maintenu un service minimum durant le 2ème trimestre et qui font le maximum aujourd’hui pour revenir au niveau d’ante crise. Quelle belle reconnaissance !!!

La CFDT a apporté de nombreuses questions pour ce comité technique afin que perdure un dialogue social de qualité.