Madame la présidente, merci de nous honorer de votre présence ! La CFDT vous souhaite la bienvenue au sein de la chaine SNJ et tout le courage possible face aux nombreux défis qui vous attendent.
A l’image du projet du Grand Paris, la DSNJ est un vaste chantier encore très loin de son état d’achèvement si toutefois les transformations qui nous attendent ne nous mènent pas à notre disparition.
En attendant, c’est l’incertitude totale et une certaine désorganisation qui règnent, avec des agents en perte de repères et de sens à leur travail. Le « brown out » nous guette : le personnel est en baisse de motivation, s’épuise et identifie de moins en moins bien la valeur ajoutée de ses actions.
Une fois de plus, la CFDT insiste sur le problème du sous dimensionnement des effectifs pour mener de front toutes les missions confiées. La plupart des CSNJ sont maintenant à l’os en termes de REO, l’absentéisme ou l’indisponibilité des agents pour la JDC s’est nettement accru ces derniers mois.
Les renforts escomptés tardent à venir ou ne sont pas encore pleinement opérationnels.
Les missions s’accumulent : JDC + JDM + rayonnement jeunesse + soutien + services civiques ou apprentis + prise en charge des demandes d’administrés avec une augmentation du dialogue.
En outre, ces missions sont toutes considérées comme prioritaires et souvent menées dans l’urgence. Bien que la direction répète depuis le déploiement du SNU et des actions de politique jeunesse, que la JDC reste leader, que penser alors, de l’annulation de tout ou partie des JDC en période de JDM ?
Nous posons la question : la JDC est-elle encore à envisager comme mission première ? Considérant les difficultés des CSNJ à remplir leurs missions avec environ 35 000 présents au SNU en 2022, comment y arriver avec un nombre de JDM qui devrait augmenter l’année prochaine et encore davantage les années suivantes ?
Si le SNU s’accroit, mathématiquement il devrait y avoir moins de JDC c’est certain ! Cependant la CFDT fait remarquer qu’il y a un décalage des classes d’âges éligibles aux deux dispositifs ; par ailleurs,
l’organisation d’une JDM est plus chronophage et demande un investissement nettement supérieur à la JDC.
La question du SNU va également poser de plus en plus de difficultés managériales : la répartition des congés entre agents alors que les périodes SNU sont placées sur des plages de vacances scolaires ou encore la part d’animation des encadrants en JDM qui n’est toujours pas reconnue.
Notons que la dématérialisation des processus JDC n’a pas diminué la charge. Les jeunes ou leurs parents ont besoin d’être accompagnés tout au long de leurs démarches. Le SVI est un plus mais les demandeurs souhaitent principalement parler à un opérateur.
Chaque CSNJ, qu’il soit en Métropole ou en Outre-mer, est sous pression. La CFDT alerte une fois de plus la direction centrale sur une dégradation du moral et des conditions de travail du personnel. Les agents tiennent encore parce qu’ils sont pétris d’une conscience professionnelle exemplaire et qu’ils s’investissent pleinement, mais l’épuisement est patent.
Enfin, la CFDT déplore que certaines orientations prises en CTR n’aient jamais été suivies d’effet : par exemple les informations RH en local ou les notes d’organisation pour les agents multi-casquettes.
Paris, le 17 novembre 2022