Une nouvelle page de la JDC se tourne, souhaitons que ce soit le prologue des nouvelles aventures de la DSNJ et non l’épilogue d’un concept qui a pourtant donné entière satisfaction depuis plus de deux décennies.

Nous avons cependant conscience d’être encore dans une période de latence qui commence à peser sur le moral de tous les agents de cette chaîne.

Après les multiples figures de style et contorsions qui ont émaillé le déploiement du SNU, percuté de plein fouet par la crise sanitaire, l’ensemble du personnel de la DSNJ a su montrer sa souplesse et son dévouement, non plus à LA mais AUX missions qui se diversifient.

La DSNJ n’a pas à rougir de la façon dont elle a géré cette crise, le travail a été fait et bien fait à tous les niveaux, avec conscience et professionnalisme et toujours au service de la jeunesse.

Oui, la DSNJ a su incarner l’essence même de la continuité et de l’adaptabilité du service public.

Pourtant, les agents sont à la peine. Ils manquent de repères, ils sont en quête de réponses maintenant que les urnes ont parlé.

Quoi de plus légitime de se demander : « qu’allons-nous devenir » ? C’est bien ce qui conditionne la motivation et les projets de tout votre personnel, en métropole comme en outre-mer. Qu’allons-nous devenir, y-a-t-il encore un intérêt à notre activité, nos missions font-elles encore sens et pour combien de temps ?

Cela passe aussi par des questions aussi basiques et de bon sens que « dois-je acheter une maison si mon établissement ferme ? », « mon conjoint a-t-il à s’inquiéter pour notre stabilité, doit-il accepter ce CDI qu’on lui propose, et mes enfants ? Et mes parents dont je suis tiers aidant... »

Ce sont des questions très terre à terre mais c’est la réalité quotidienne d’agents qui ont le sentiment d’avancer avec une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.

Alors, restructuration ou pas ? (Oui la CFDT préfère parler de restructuration car décidément, le terme édulcoré de transformation ne nous convient guère tant il gomme toute la gravité sociale et économique de l’affaire).

Ce que les agents attendent aujourd’hui Monsieur le directeur, ce sont des réponses.

Vous ne les détenez peut-être pas, pas encore, mais ce que la CFDT exige dans les meilleurs délais ce sont bien des réponses pour l’ensemble du personnel, de la transparence, de la pédagogie et des explications au profit du plus grand nombre.

D’ailleurs notre requête s’applique aussi à toutes les facettes de cette direction. La CFDT remercie Madame la sous-directrice des ressources métier et ses équipes pour l’exposé clair et dénué de langue de bois concernant la politique d’avancement et de promotion professionnelle. Ce rapide explicatif des directives de gestion proposé lors de notre rencontre multilatérale du 5 avril a eu le mérite d’associer franchise et honnêteté intellectuelle.

C’est maintenant ce genre de discours que la CFDT attend de tous les référents RH de proximité vers les agents afin de ne pas laisser vivre certaines croyances délétères qui aboutissent parfois à des psycho drames locaux dont nous tous ici présents avons fait la désagréable expérience.

Enfin pour terminer sur le périmètre des ressources humaines la CFDT espère que des avancées se dessineront quant à la révision des groupes RIFSEEP. Depuis l’intégration des missions Jeunesse, certaines fonctions ont en effet vu la charge de travail et les responsabilités s’accroître ; le classement de groupe RIFSEEP ne nous semble plus en adéquation avec la réalité d’origine.

Et puis, sans s’appesantir davantage sur cette déclaration introductive, la CFDT évoquera également au fil de ce CTR, les questions sur les RPS, les problèmes de management et d’une manière générale, le manque d’anticipation sur les actions à venir.

Paris, le 9 juin 2022