La plupart des déclarations liminaires de la CFDT Défense, depuis les élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, lues dans les comités sociaux de réseau, dans les comités sociaux spécialisés, dans les comités sociaux des bases de défense ainsi que dans d’autres instances de dialogue social, reprenaient un paragraphe commun qui commençait par la mise en garde suivante :

« Notre République et notre démocratie sont en danger ».

Pour autant nous ne méconnaissons pas le droit ! Ce droit est garanti par la constitution et encadré par le code général de la fonction publique et le code du travail. Celui-ci établit que les expressions syndicales doivent s’inscrire dans la raison d’être d’un syndicat, à savoir « l'étude et la défense des droits ainsi que des intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu'individuels, des personnes mentionnées dans leurs statuts. » ( Art. L. 2131-1 C.trav.).

Il est évident que la défense des salariés ne limite pas la communication des syndicats aux seuls sujets professionnels de l’entreprise ou de l’administration dans la mesure où les droits des travailleurs et travailleuses sont définis principalement par la loi (temps de travail, égalité salariale, non-discrimination, retraites, chômage, droit de vote aux élections professionnelles...).

C’est bien le droit et même le rôle d’une organisation syndicale d’informer sur les risques de reculs des droits des travailleurs et des travailleuses si un gouvernement avait la capacité de mettre en œuvre une politique que nous pensons en contradiction totale avec ces droits.

Cette déclaration liminaire s’adresse aux autorités ministérielles certes, mais sera aussi envoyée à l’ensemble du personnel du ministère des armées, des établissements publics sous sa tutelle et des entreprises du périmètre de la CFDT Défense.

Et c’est pourquoi nous réitérons notre mise en garde et appelons à la responsabilité des travailleurs et travailleuses de notre périmètre pour faire en sorte que les clefs du pouvoir politique ne soient pas remises à celles et ceux qui utiliseraient ce pouvoir pour réduire autant qu’ils le pourraient le droit d’expression et de revendication des forces vives dans les entreprises et les administrations.

Par ailleurs, les missions et opérations des forces armées relèvent évidemment de choix politiques qu’il n’est bien sûr pas question de contester... dans le cadre de nos activités syndicales. 

Mais à la CFDT nous avons depuis longtemps pris le parti de nous exprimer à propos de la situation internationale et sur ses conséquences pour l’intensification de l’activité, pour l’organisation des services et du travail et, en somme, pour l’impact sur le travail et ses conditions de réalisations.

Nous avons adopté des positions favorables à la défense de la souveraineté de la France et de l’Europe et à la protection des populations, particulièrement dans le cadre de l’agression de l’Ukraine par la Russie et des risques que cela entraîne pour le reste des populations européennes.

Ces positions reviennent à assurer de notre engagement au sein de la communauté de défense puisque la cause nous semble juste.

Dans cet esprit nous affirmons que les positions de l’extrême droite ne garantissent pas, si elle prend le pouvoir, la condamnation de la Russie. La CFDT agit pour que nous n’en arrivions pas là ! 

Il est grand temps de redonner le goût de la démocratie et pour cela il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment : 

  • Augmenter les salaires et les pensions ;
  • Revenir sur la réforme des retraites ;
  • Défendre nos services publics et en garantir l’accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé et de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d’investissements massifs ;
  • Restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux de notre ministère, de nos entreprises privées, et au-delà ;
  • Instaurer enfin l’égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles ;

A l’issue du déroulement de l’ordre du jour nous aborderons les points suivants dans les questions diverses :

  • Revalorisation de l’IFSE, mesures d’attractivité et de fidélisation ;
  • Indemnité spéciale de suggestion pour les ouvriers de l’État en gendarmerie ;
  • Le dispositif ministériel de lutte contre les violences sexuelles et sexistes ;
  • Communication vers les ASC au sujet de l’évolution de leur rémunération ;
  • Association des représentants du personnel aux démarches de déploiement de l’IA dans le travail, par le biais d’un accord de méthode au niveau ministériel par exemple ;
  • Expérimentation RH-PC : attente de réponses sur certaines situations du personnel (recrutement et mobilité) ;
  • Protection sociale complémentaire, cotisations excessives pour les ayants droit.