La CFDT ne peut commencer sa déclaration liminaire sans avoir une pensée toute particulière pour le peuple ukrainien qui depuis février 2022 est sous les bombes russes. Cette guerre a des conséquences socio-économiques qui n’épargnent pas la population française notamment en accélérant encore l’augmentation de l’inflation. Cette dernière provoque l’augmentation mécanique du SMIC au 1er mai ramenant ainsi les plus bas échelons des catégories C et des contractuels de même niveau sous le salaire minimum ! Inadmissible pour la CFDT ! Le pouvoir d’achat des agents est plus qu’en berne et ce n’est pas à coup de mesures d’urgence que cela peut se régler.Cela doit passer par le dégel du point d’indice, la revalorisation des grilles indiciaires et la mise en place d’un véritable parcours professionnel. Nous l’avons souvent répété il est grand temps de considérer que les agents sont une richesse et non pas un coût.

Et pourtant cette image perdure et ce même au sein du SCA. Suppressions de postes, réorganisations incessantes, manque de reconnaissance tant du travail fourni que des compétences, une digitalisation à outrance font que le H de RH n’aura plus bientôt aucune signification. Tout ceci n’est pas sans conséquence sur le mal-être des agents et notamment ceux des bureaux de l’administrations des personnels. Vous avez mis en place un groupe de travail afin de réfléchir à l’articulation des missions entre les BAPC, les espaces Atlas, et les CMG. La CFDT salue cette initiative mais insiste à nouveau sur le développement galopant des RPS au sein de ces bureaux. Aujourd’hui, les agents se retrouvent face à des soutenus insatisfaits, qui ne manquent pas de le faire savoir aux agents, et parfois même de façon agressive. Il est impératif de trouver rapidement une solution ! La modernisation et la digitalisation ne seront pas des potions magiques!

Et que dire de la ré-internalisation «supposée » de la fonction RH militaire dans les différents corps d’armées. Là encore des expérimentations, une communication complexe et variée n’ont de cesse de faire croître un climat encore plus anxiogène pour les agents.

Mais là n’est pas le seul problème. Le recrutement dans certaines filières, telle que celle des conducteurs est de plus en plus difficile et n’est pas sans conséquence sur la continuité de la mission de soutien. Trop de différences existent entre les statuts en termes de missions, de rémunérations, d’amplitudes horaires et de reconnaissance. Pour la CFDT cela pourrait passer par l’harmonisation de la réglementation qui redonnerait ainsi de l’attractivité à cette profession. N’euthanisiez pas ce métier comme cela est en cours pour les agents de la restauration.

Si pour le SCA 72 restaurants concédés d’ici 2025 est un bon équilibre, pour la CFDT ce sont 72 restaurants de trop ! Nous nous interrogeons : est-ce réellement un bon équilibre ou est- ce une pause permettant à l’EDA de reconstituer une trésorerie suffisante dans le cadre d’une éventuelle future nouvelle vague de concessions ?

Le doute est permis surtout quand on sait que la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain et que cela varie en fonction des gouvernements successifs.

Monsieur le Directeur, ce que demande la CFDT, c’est la garantie que nous n’irons pas au- delà de ces 72 restaurants !

Pour la CFDT ces multiples restructurations et réorganisations subies par les agents du SCA, font qu’ il est grand temps que tout le monde s’attache à travailler dans une même synergie, en faisant de la qualité de vie au travail une priorité, qualité de vie au travail qui éviterait le développement intempestif de risques psychosociaux et redonnerait du sens au travail de chacun. La nécessité d’un dialogue social n’est plus à démontrer afin de trouver une solution.

La CFDT ne peut terminer son propos liminaire sans parler des élections professionnelles de décembre 2022. En effet, la semaine dernière un test grandeur nature a eu lieu et force est de constater que la participation n’était pas au rendez-vous. Monsieur le Directeur, nous vous demandons, et ce au-delà de la communication DRH-MD, de sensibiliser tant les chefs d’établissements du SCA que les agents sur ce rendez-vous démocratique indispensable. Il est également nécessaire de rassurer les agents sur la sécurisation et la confidentialité du vote.

Beaucoup de défis nous attendent encore, la transfo SCA 22 n’est pas terminée, le devenir des RH est plus qu’incertain, et l’inquiétude des agents est grandissante. Dans cette période anxiogène un dialogue sociale de qualité est indispensable et ce à tous les niveaux hiérarchiques. Pour la CFDT il est nécessaire que le dialogue social tel qu’il existe aujourd’hui tant avec le Directeur Central qu’avec son équipe perdure.