*CSAR : Comité Social d’Administration de réseau
*DIRISI : Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information

 Depuis plusieurs décennies la DCTEI puis la DC DIRISI ont subi quantités d’externalisations, restructurations, transformations, réorganisations avec une accélération sans pareil qui laisse penser que ce maelstrom ne finira pas. Toutes ces mutations successives n’ont cessé de dégrader les conditions de travail, entrainant un management déficient, une gestion des ressources humaines déshumanisée, un manque de perspectives des carrières. A cela viennent s’ajouter, de faible taux d’avancement, une rémunération en berne (gel du point d’indice, manque de transparence des CIA…). Ce ressenti engendre un sentiment de défiance chez les agents envers la hiérarchie ainsi qu’une défiance entre eux : Cela entame grandement le moral des Dirisiens.

La CFDT s’inquiète des restructurations et réorganisations prévues en 2025. La gestion des restructurations de 2024 ne laisse pas entrevoir de sérénité dans la gestion RH. Certaines promesses sont faites et non tenues. Pour les obtenir les agents doivent sans cesse se battre.

Pour exemple la fermeture du CDAD de Bourges : Des agents souhaitaient rester dans la nouvelle entité avec un certain nombre d’acquis maintenus : les promesses ont été faites dans ce sens. Mais n’ont pas été tenues. Ils ont des missions bien différentes sans plan d’accompagnement ni de formation et les objectifs fixés au 31/12/2024 ne pourront pas être tenus. La campagne de CREP s’annonce désastreuse. De plus, Les demandes de télétravail ont été remises en question. Cette situation a été remontée jusqu’au directeur du Service Projet. Cela a déplu fortement à la hiérarchie locale. La CFDT craint que ces agents ne fassent l’objet de représailles.

Monsieur le Président puisque aucun organe liquidateur n’a été nommé, vers qui les agents ayant fait « le choix » de partir peuvent ils se tourner lorsqu’il y a un problème résiduel sur leur dossier ?

Pour la CFDT, cela ne laisse augurer rien de bon dans la perspective des transformations de 2025 si cette politique de gestion ne change pas.

Sans transition, plusieurs sujets d’inquiétude dans la chaîne DIRISI :

La protection sociale complémentaire. Les agents reçoivent des informations diverses, voire contradictoires. Harmony mutuelle s’était engagée à réaliser des séances d’information sur l’ensemble des sites mais cela n’a pas été le cas partout hélas. La DIRISI n’aurait-elle pu organiser un webinaire d’information en relation avec la DRH-MD à l’instar de ce qu’y a été fait par d’autres directions ? Le DIRISIEN se sent mal informé sur ce sujet et cela ne fait qu’accroître le mal être ambiant déjà bien présent. Nous rappelons que contrairement au message que laisse entendre Harmony mutuelle ou même l’administration : les organisations syndicales représentatives, si elles ont bien participé à la négociation du panier de soin, n’ont pas été invitées aux tractations concernant la tarification de celui -ci.

Autre inquiétude, la nouvelle version du système d’information de traitement des frais de déplacement induit un double effet : tout d’abord les agents voient s’allonger les délais de traitement des dossiers alors qu’ils n’ont pas pu demander une avance ; mais aussi et surtout pour les agents de la DIRISI traitant les dossiers qui doivent s’adapter à la disponibilité de l’application. Ceux-ci doivent faire les saisies hors créneaux horaires règlementaires. Ces horaires ne sont pas en adéquation avec la plage de travail de l’établissement (tôt le matin et durant les pauses méridiennes en fin de journée

La CFDT demande si la DC DIRISI est intervenue auprès du SCA afin qu’une solution soit mise en place pour pallier cette problématique. Si toutes les chaînes d’emploi remontaient cette problématique, cela serait plus efficient.

La CFDT observe avec une vive préoccupation une augmentation marquée des refus de mobilité parmi les personnels lauréats des concours. Bien que le cadre des LDG précise qu’une période minimale de trois ans sur un poste soit requise, ces situations engendrent des conséquences significatives, tant pour les agents concernés que pour leurs équipes de travail. En effet, ces blocages de mobilité génèrent un mal-être palpable, souvent exacerbé par un sentiment de décalage entre les compétences des agents et les missions qu’ils occupent. Ce phénomène touche particulièrement les personnels de niveau 1, fréquemment affectés à des postes en inadéquation avec leur qualification.

Ces difficultés ne se limitent pas aux seuls individus : elles pèsent également sur les collectifs de travail, qui se retrouvent confrontés à des situations de détresse extrême. Les équipes doivent faire face à des tensions accrues, alimentées par un climat d’insatisfaction professionnelle. Les agents expriment régulièrement un profond sentiment de manque de reconnaissance, un sujet qui revient de façon récurrente dans les échanges avec la CFDT. Cette absence de reconnaissance ne se limite pas à l’aspect financier : la charge de travail, en constante augmentation, n’est accompagnée d’aucune valorisation symbolique ou institutionnelle à la hauteur des efforts consentis. Cette situation contribue à renforcer un sentiment de pression croissante, alimentant une spirale de frustration et de démotivation.

Pour la CFDT, cela ne favorise pas l’attractivité et la fidélisation dans la chaîne

DIRISI,

La CFDT préconise qu’une meilleure approche managériale soit mise en place pour que chacun puisse trouver sa place et du sens à son travail.

La CFDT défense souhaite revenir encore une fois sur les indus ISFE concernant des agents administratifs des services déconcentrés de l’Ile de France :

En effet six agents ou ex-agents de la DIRISI à Bruz sont toujours impactés. Ce dossier n’est pas clos, l’administration revoit le montant à la hausse pour certains et pas pour d’autres. Les 3 300€ annoncés pour les secrétaires administratifs se transforment pour certains à plus de 4 600€. Ils n’ont aucune assurance de fin, ni de date de clôture du dossier. Cela est inacceptable. La CFDTvous demande monsieur le président qu’une intervention soit faite afin que cette situation soit enfin définitivement close, car nous sommes face à une situation d’anxiété permanente et exagérément longue depuis 15 mois pour les agents concernés avec une hiérarchie de proximité complètement démunie face à cette situation qui perdure.

L'intelligence artificielle (IA) est la capacité d'un système informatique à effectuer des tâches qui nécessiteraient normalement une intelligence humaine, telles que la compréhension du langage naturel, la reconnaissance d'images ou de visages, la prise de décision, la résolution de problèmes complexes, ou encore l'apprentissage automatique. L'IA vise à créer des systèmes informatiques qui peuvent non seulement exécuter des tâches spécifiques, mais aussi s'adapter et apprendre de leur environnement, en utilisant des algorithmes d'apprentissage automatique et des réseaux de neurones artificiels.

Cette technologie moderne a certes des avantages : l’automatisation des tâches répétitives et monotones, l’amélioration de la productivité en optimisant les processus et réduisant le temps. Elle peut aider à l’analyse de données et à la prise de décision, permettre l’amélioration de la sécurité par la détection de faille, de menace potentielle. Elle peut aussi aider à la formation des agents par des programmes personnalisés.

Pour autant, elle présente des inconvénients non négligeables comme la perte des emplois, le coût important de son implémentation tant en termes d’investissement que du coût de formation. Elle peut aussi amplifier un défaut non détecté et entrainer des décisions injustes. Elle peut entrainer une perte du savoir-faire et une dépendance à la technologie avec un retour en arrière très difficile. Elle peut engendrer aussi des inégalités économiques dont certains agents seraient les victimes. Il n’est pas à exclure non plus, le risque de sécurité et de confidentialité.

S’il existe des avantages les risques sont bien réels les défis éthiques et sociaux aussi.

Pour la CFDT il faut en tirer le meilleur parti tout en éradiquant les impacts négatifs. Notre ministère via la DIRISI, la DGNUM travaille et expérimente des projets sur le sujet.

C’est pourquoi, la CFDT propose que cette thématique fasse l’objet d’une étude en CSA de réseau DIRISI avec un vrai dialogue social comme sait le faire la DC DIRISI. Pour ce faire, Il est indispensable que la règlementation soit claire et éthique. Afin que l’utilisation de l’IA soit bien encadrée, pour garantir les droits des travailleurs et travailleuses du ministère des armées et des anciens combattants. Ainsi, une vraie politique de protection de l’emploi, permettra la mise en place de formation pour le maintien du savoir-faire et des compétences et favorisera l’accompagnement afin qu’il n’y ait pas de discrimination entre agents.

La CFDT est satisfaite de la revalorisation d’IFSE pour la filière numérique dans le cadre de la fidélisation d’une filière en tension. La CFDT souhaiterait savoir si le recensement a été fait et avoir un point de situation sur le sujet ?

La CFDT souhaiterait aussi savoir qu’en sera-t-il pour les TSEF dont la prime informatique a été reversée dans l’IFSE et dont le plafond est atteint ?

Cela dit, l’IFSE ne doit pas être le seul levier financier dans le cadre de la fidélisation. Une réflexion pour augmenter le volume des avancements (aussi bien en changement de grade que changement de corps) des filières en tension sans abaisser celui des autres filières devrait être une piste à explorer et la DIRISI doit être force de proposition auprès de la DRH-MD à ce sujet.

Pour finir, Monsieur le président la CFDT a lu dans « la lettre » de la DICOD du 22 novembre 2024, la création du commissariat du numérique de la défense (CND) pour l’été 2025. Est-ce la fin de la DC DIRISI tel qu’on la connait ?

La CFDT souhaite que ses propositions soient prises en compte que des réponses claires et précises, sur chaque point évoqué, soient apportées en séance afin que tous les agents soient informés au plus vite sur ces sujets oh combien impactant et dimensionnants.

Paris, le 28 novembre 2024 ●