*CTR : Comité Technique de Réseau
*DIRISI : Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information
*RPS : risques psychosociaux
Cela fait maintenant plusieurs années que nous passons d’une crise à l’autre, crise financière, crise sanitaire, crise géopolitique avec la guerre en Ukraine. ce qui provoque indubitablement une inflation croissante, un pouvoir d’achat qui diminue et la peur du lendemain. Ces sujets sont au cœur des préoccupations des agentes et agents de notre ministère et de la DIRISI.
Le dégel du point d’indice à l’été pour tenir compte de l’inflation galopante est une promesse électorale. Pour autant le montant de cette revalorisation doit encore être arbitré par Matignon. À l’exception de deux petites augmentations de 0,6% à la fin du quinquennat de monsieur François Hollande, la valeur du point d’indice est gelée depuis 2010. La CFDT demande depuis des mois, le dégel et la revalorisation des salaires la hausse devra être à la hauteur des attentes et de l’inflation qui n’est pas stabilisée. Il est donc urgent que le gouvernement fasse les arbitrages, prenne les bonnes décisions et acte celles-ci. Ainsi les agentes et agents pourront voir rapidement la concrétisation de la promesse faite, car les promesses c’est bien mais les actes c’est tout de même mieux.
Dans la continuité du pouvoir d’achat, parlons de l’indemnité de résidence. l’obsolescence de ce dispositif qui a plus de 21 ans, nécessite une réactualisation dans les meilleurs délais. La dernière modification date du 12 mars 2001 (circulaire n°1996-2B N°1235 sur un recensement de mars 1999). Comme vous le savez les grandes agglomérations ainsi que plusieurs grandes villes françaises ne figurent pas dans ce dispositif et le montant de cette indemnité de résidence n’a pas été réévalué depuis. Pour la CFDT revaloriser cette indemnité pourrait atténuer la perte du pouvoir d’achat et favoriser le recrutement dans certaines zones géographiques aujourd’hui désertées car peu attractives.
La CFDT ne peut continuer son intervention sans aborder les difficultés de recrutement au Min Arm et plus particulièrement à la DIRISI. En effet, la CFDT n’a de cesse de répéter que l’attractivité de la DIRISI n’est pas au rendez-vous.
Ainsi, selon la présentation fournie, les objectifs de recrutement par concours, pour des ASC, ainsi que la voie d’une nouvelle carrière pour les 4139 2 ou 3 ne seront surement pas atteints.
Les salaires de la fonction publique ne sont pas attrayants au regard du coût de la vie et des difficultés de logement (exemple : une catégorie A bac +5 commence 150 euros au-dessus du SMIC).
Pour les contractuels : là aussi, les attentes ne sont pas au rendez-vous, que dire de cette politique du contrat d’un an renouvelable une fois, il est impossible ensuite de « CDéisé » l’agent alors que deux contrats de trois ans pourraient déboucher sur un recrutement et la fidélisation d’agent sous contrat. Pour la CFDT rechercher à fidéliser cette population doit être une priorité car c’est ainsi que nous préserverons nos compétences.
Et que dire des apprentis !! Malgré le besoin croissant de recrutement dans notre ministère et à la DIRISI, nous voyons malheureusement cette population formée et acculturée partir vers d’autres horizons plus attractifs.
Cette insertion doit donc être préparée avant le terme du contrat d'apprentissage. Cela passera par un accompagnement fort, d'une aide à l'élaboration du projet professionnel ; par un recrutement de l'apprenti dans le cadre d'une intégration directe (un emploi au regard du niveau du diplôme préparé) ou de titularisation sur titre ou bien encore, après sa réussite au concours.
Dans les deux premiers cas de recrutement, les textes régissant le contrat d’apprentissage ne prévoient pas spécifiquement d’obligation de service. Pourtant au terme de l'apprentissage, l'administration connaît le jeune et ses capacités professionnelles, ce qui permet une embauche en toute connaissance de cause et évite ainsi le coût et les complications d'un recrutement extérieur. Aussi, comme rien n’interdit aux employeurs de prévoir une clause contractuelle garantissant une période d’embauche de l’apprenti (égale à la durée de formation par exemple), dès l’obtention de son diplôme. La CFDT souhaite la prise en compte de ses propositions.
Après plusieurs dépressions avérées sur la pointe du Finistère, une enquête de commandement a été diligentée. Il est vrai qu'en Bretagne nous sommes habitués à des « coups de tabac » météorologiques. Mais, pour le coup, ce sont des agents du service ingénierie qui sont touchés. Ce mal-être provient des pressions exercées sur les personnels, par des « clients » exigeants d’une part, mais surtout par des industriels. La DIRISI a donné les pleins pouvoirs aux sous-traitants. Nos personnels en sont rendus à passer des bons de commande pour pouvoir résoudre des incidents sans pouvoir intervenir directement. Il faut reconnaître que cela est frustrant mais surtout dévalorisant ! Où est le temps ou le personnel du SERTIM, de l'Armée de terre, de l'Armée de l'air était acteur direct et non pas simple intermédiaire entre le client et le prestataire de service ? Cela peut paraître rétrograde, pour autant, il est aisé de comprendre l’amertume des agents : étudier un plan pour pouvoir améliorer le service au client ! Où est le sens du travail et de la mission dans tout cela ?
Il est souvent difficile aux agents de la DIRISI d’être entre le marteau et l’enclume, à savoir entre les industriels et les usagés. Pour la CFDT, il est temps que la DIRISI se mette autour d'une table afin d’apaiser les relations entre fournisseurs et clients.
La CFDT estime qu’après les multiples restructurations et réorganisations que les agents de la DIRISI ont subies, il est temps que tout le monde s’attache à travailler dans une même synergie, en faisant de la qualité de vie au travail une priorité, qualité de vie au travail qui éviterait le développement intempestif de risques psychosociaux et redonnerait du sens au travail à chacun.
De plus, les agents de la DIRISI font toujours montre d’un investissement sans faille comme vous avez su mon Général nous le faire savoir à plusieurs reprises
- Nous savons nous adapter aux surcharges de travail dues au contexte mais parfois à des problèmes techniques (comme dernièrement concernant les certificats SMOBI) qui nous obligent à des réadaptations de dernière minute et a des déploiements en urgence.
- Le manque de personnel systémique nous contraint à travailler en distorsion de poste
- L’apparition des LDG et leur nébuleuse application a considérablement impacté les avancements
- Les agents sous contrat sont soumis au contrat de travail de courte durée (1 an au lieu des 3
annoncés) et attendent des « CDIsation » improbables.
Les agents souffrent de ces situations, de ce manque de reconnaissance. Cette situation est exacerbée par la situation économique du pays qui se dégrade (inflation galopante et des prix des carburants qui explosent à la pompe).
Le moral est en berne, les RPS* nous guettent.
Enfin, mon Général lors du dernier CTR, une question était restée sans réponse : Qu’en est-il de la charge de travail supplémentaire que va engendrer le E-vote des élections professionnelles de décembre ?
- La DIRISI a-t-elle été sollicitée pour l’installation des postes en libre-service destinés aux agents ?
- Connaissez-vous le volume de travail supplémentaire que cela va occasionner ?
- Ces travaux sont–ils pris en compte dans le plan de charge des techniciens ?
La CFDT demande que des réponses claires et précises soient apportées en séance afin que tous les agents soient informés au plus vite.
La CFDT interviendra en séance plus précisément sur les différents points qui sont prévus à l'ordre du jour de cette réunion.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, la CFDT vous remercie de votre attention.
Paris, le 14 juin 202