Comité Technique de réseau DIRISI Réunion du 24 novembre 2020 Déclaration liminaire CFDT Défense
Si l’on devait trouver une formule qui résume bien la situation sanitaire actuelle qui occupe tous les esprits depuis maintenant 8 mois se serait « Bis repetita » ! Cette expression latine dit bien ce que nous avons l’impression de vivre actuellement.
A l’examen des résultats des derniers chiffres communiqués par l’agence Santé Service France, tout nous ramène quasiment en mai dernier avec l’impression que nous n’avons pas beaucoup appris du passé.
Certes, le Président de la République est maintenant convaincu de l’utilité du masque, comme son ministre de la Santé qui en a redécouvert les vertus après plusieurs mois de doute, mais la stratégie gouvernementale hésite toujours entre les deux priorités difficilement conciliables que sont la santé des français et la relance de l’activité économique du pays. Les conséquences sont encore les mêmes auxquelles nous devons faire face, y compris, dans notre champ professionnel, à savoir un manque d’anticipation. Le climat anxiogène gagne parmi la population mais aussi, et c’est plus inquiétant, un certain sentiment de colère. Espérons que cette crise sanitaire ne va pas déboucher aussi sur une crise générationnelle, les efforts demandés étant de plus en plus mal vécus par les jeunes et les actifs inquiets pour leur avenir professionnel.
La CFDT constate sur le terrain un plan de charge très élevés dans les CIRISI en cette fin d’année. Du fait de la dette organique, les agents ont un sentiment de lassitude, de fatigue et une baisse de morale. La dette doit-elle être résorbée au pas de course? Le calendrier de mise en œuvre de la transformation est –il prioritaire au détriment de la qualité de vie au travail (QVT) ? c’est pourquoi la CFDT souhaite qu’une attention particulière et bienveillante soit effective dans les directions, centres et pôles.
Nos collègues dans les services subissent également ce contexte général, qui vient s’ajouter au contexte particulier de la DIRISI confrontée depuis de longs mois à une transformation qui fait peser une épée de Damoclès sur certains de ses services, contraints de travailler dans des conditions dégradées au 1er semestre 2020, avec un télétravail pour certains, bordées imposées pour beaucoup, quand ce n’était pas un travail en présentiel avec la crainte de contracter le virus. Avec
comme cerise sur le gâteau l’attribution d’une prime, comme souvent injuste et selon des modalités de répartition particulièrement inéquitables, et dans l’opacité la plus totale, pourrit à vue d’œil l’ambiance dans certains services entre les cadres et les agents. Par ailleurs, concernant les lignes directrices de gestion, et afin de ne pas aggraver au malaise ambiant, la CFDT demande monsieur le directeur que lui soit présenté le RETEX de l’avancement 2020 ainsi que la politique appliquée au sein de la DIRISI.
Concernant l’alimentation exceptionnelle du CET 2020 :
De nombreux agents ont encore des jours de congés, mais plus de RTT puisque ce sont ces jours qui ont été pris en priorité lors de la mise en ASA du 1er confinement. De plus, certaines DIRECTIONS LOCALES imposent la clôture des congés des agents au 31 décembre 2020. La CFDT demande qu’un report des congés soit possible pour les agents dont le CET ne pourrait pas être alimenté.
Point sur le recrutement d’ASC ou civilianisation des postes :
La nécessité de recrutement de compétence particulière sans poste vacant ou ligne ouverte sur les REO, peut se justifier en demandant un recrutement d’ASC. La CFDT demande s’il est possible d’effectuer des recrutements techniques hors REO pour des durées de 3 ans ? Et dans ce cas selon quelles modalités.
Le REO de nombreux centre et direction se trouvent impacté par des postes militaires restés vacants, suites à des PAM non renouvelés ou des départs de personnels suite à réussite concours par exemple. Le remplacement de ces postes vacants sera au mieux réalisés pour le PAM 2021, sans garantie aucune pour les centres, et avec un risque de perdre définitivement le poste au REO. La CFDT demande comment peut palier la DIRISI sur cet état de fait. Par des civilianisations de postes, par le recrutement d’ASC, hors REO dans ce cas puisque ne pouvant gager un poste militaire ?
Vous ne serez pas étonnés de nous entendre rappeler que ces nouvelles règles sont la traduction de l’application d’une loi de transformation de la Fonction publique que nous n’approuvons pas car elle a pour conséquence directe la quasi disparition du rôle des instances paritaires que sont les CAP.
Ces nouvelles règles de gestion sont aussi synonymes pour nos collègues, en particulier, des cadres A et A+, de la mise en place d’un système d’affectation au choix sans contre-pouvoir que nos anciens seigneurs ou barons n’auraient pas renié. Le fait du prince, l’absence de transparence, tout concourt à rajouter de l’aigreur et de la rancœur par rapport à une administration qui a oublié que, dans le passé, elle avait su obtenir un consensus sur des règles de gestion discutées durant de longs mois.
Certes nous sommes convaincus que l’impact de la durée maximale des affectations sur la qualité du service assuré par nos collègues ne remettra pas en question notre appréciation très négative sur ces nouvelles lignes directrices de gestion.
Concernant la note de réorganisation, Les élus CFDT défense s’inquiète de voir réapparaitre des termes d’externalisation des organismes. Ne serait-il pas souhaitable de formuler l’article 1er par des organismes internes.
En conclusion, pour la CFDT, même si l’importance d’effectuer les missions et de rattraper la dette organique est fondée, la priorité pour la CFDT demeure la santé au travail des personnels. Dans la période que nous traversons tous. Il ne s’agit pas de rentrer aujourd’hui en résistance contre les directives accompagnant la lutte contre le virus, mais de rentrer en résistance contre nous-mêmes, nos erreurs, notre envie, trop vite, de reprendre une vie normale.
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