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Une enquête auprès des principaux concernés
Au moment où les organisations syndicales sont appelées à négocier une évolution de l’accord cadre ARTT du ministère de la Défense - l’accord en cours date de 2001 - la CFDT a pensé qu’une enquête auprès des principaux concernés s’imposait.
Et en effet ce sont 8700 agentes et agents qui ont répondu (44% de femmes et 55% d’hommes), soit près de 14% du personnel civil.
Analyse des réponses
Nous vous proposons les résultats de la manière suivante :
- Un premier document ( Doc1) présentant les résultats bruts (réponses de tous à toutes les questions)
- 4 documents distinguant ensuite les réponses en fonction de :
- Avoir des enfants scolarisés ou pas (Doc2)
- Son âge (Doc3)
- Sa durée de trajet au quotidien (Doc4)
- Son niveau d’emploi (Doc5)
Globalement il n’y a pas d’écart majeur entre les avis quel que soit le profil du répondant ou de la répondante.
Il ressort des réponses et des commentaires que nous avons eus que :
- Les agentes et agents favorisent majoritairement la souplesse dans la gestion de leur temps de travail. Ils réclament en particulier des plages mobiles plus longues en cas d’horaire variable et la possibilité de cumuler sans écrêtement, et donc de récupérer, l’équivalent d’une journée par mois, au lieu d’une demi- journée aujourd’hui.
- L’horaire variable est plébiscité, ou a minima le choix entre horaire fixe et variable.
- En cas de télétravail, c’est l’horaire variable qui est réclamé, même si une portion non négligeable des réponses montre une faveur pour le télétravail avec horaires imposés (27%). Si l’on approfondit sur le niveau d’emploi pour cette question, on constate que les cadres sont plus favorables que les autres niveaux d’emploi au télétravail sans horaire variable.
- Les agentes et agents favorisent le nombre de jours de repos (congés ou RTT) plutôt que la diminution du temps de travail hebdomadaire. Ils sont cependant minoritaires (30 %) à se prononcer pour la semaine en 4 jours. Les journées à rallonge n’attirent pas, même pour récupérer un jour de repos en plus par semaine.
- La semaine de 4,5 jours sans réduction du temps de travail hebdomadaire (c’est-à-dire rester à 38 heures) obtient le plus de suffrages (42,33 %) (Q7 et Q8)
- La journée de solidarité ne doit pas être compensée par un jour férié en moins, même si choisi localement. La compensation qui obtient la majorité des suffrages consisterait à lisser sur l’année, soit environ 2 minutes par/jour pour cette journée de solidarité. A la rigueur retirer un jour de RTT, c’est-à-dire laisser à l’agent ou l’agente le choix du jour concerné.
Conclusion
Si dans certaines situations, somme toute assez rares, l’activité n’est pas compatible avec la souplesse des horaires de travail, ces cas ne doivent pas entraver la souplesse et la confiance que les agents et agentes sont en droit de réclamer.
C’est pourquoi la CFDT favorisera la formalisation d’un accord cadre laissant le maximum de marge de liberté pour la négociation dans les organismes ou les services, en limitant le moins disant par rapport à l’accord national à certaines situations dont le caractère opérationnel le justifie réellement.
La CFDT sera attentive à la gestion la plus favorable possible de toutes les particularités liées par exemple à la compensation des astreintes, de la télé- intervention pendant les périodes d’astreinte, des récupérations des dépassements d’horaires en mission, au report des congés, le compte épargne-temps, etc.
Nous remercions vivement toutes celles et ceux qui ont bien voulu répondre à ce questionnaire, que nous savons incomplet, mais dont les réponses alimenteront nos interventions dans la négociation du nouvel accord cadre ministériel.