A l’occasion exceptionnelle de cette dernière commission centrale de prévention dans son format actuel, qui est la première de notre nouveau président, la CFDT s’émeut à plusieurs titre.
Elle s’émeut en effet énergétiquement sur les points qui suivent :
Au sortir de la période européenne du développement durable, en transition énergétique depuis de nombreuses années, notre ministère est désormais en pleine crise énergétique. Certains segments de ce ministère cependant, à l’instar des bâtiments que nous occupons, souffrent de déperditions énergétiques à faire des choses dont la CFDT questionne, régulièrement, les effets finaux.
La CFDT souhaite réitérer son inquiétude concernant les décès imputés au covid et qui masquerait un décès des suites d’une maladie professionnelle. La CFDT constate pourtant pour la deuxième fois un tel cas. Lors de la dernière CCP la DRH MD et la présidente avait pourtant assuré de leur intervention pour permettre aux services des pensions une prise de décision éclairée. La CFDT s’interroge sur la qualité de l’éclairage dans les locaux de la Rochelle.
La revendication CFDT sur le sujet reprend une nouvelle énergie avec un nouvel éclairage à la lumière de la décision du tribunal de Brest
Par respect pour le travail accompli en vue de leur réalisation et de leur présentation ici, la CFDT souhaite qu’une CCP soit dédiée à la présentation des bilans objet du point 7 à l’ordre du jour de cette réunion. En effet, les informations présentées, attendues par la CFDT pour les relayer à tous les niveaux, nécessitent une analyse fine et potentiellement un échange sur le contenu et les données. Le temps consacré ici apparait comme insuffisant à la CFDT, en regard de l’énergie déployée à la rédaction des dits documents, et de celle qui sera mobilisée pour en produire un retour efficient vers un terrain demandeur.
La CFDT salue le travail et les échanges de qualité en groupe de travail sur le risque chimique. Elle ne comprend cependant pas le refus d’impulser depuis le niveau ministériel la création d’une base de données commune de produits chimiques réclamée depuis plus de 4 ans. En effet, si certains employeurs ne peuvent ou ne souhaitent pas travailler en ce sens, pour des raisons techniques ou d’autres raisons, la CFDT réaffirme ici que l’initiative d’un tel travail doit venir du plus haut niveau. Cette démarche, cette volonté, serait pourtant pour la CFDT une illustration concrète de la simplification des processus prévention et de la réduction de la charge de travail des préventeurs, tracées dans le rapport BEAUDROIT et dans d’autres rapports avant celui-ci.
Il est toujours question d’énergie ici : celle inutilement perdue à faire encore et toujours, chacun dans son coin, le travail que tous les voisins et collègues font aussi. La CFDT s’émeut de cet immobilisme.
La CFDT émet ici des réserves sur le recours à la cellule THEMIS concernant les situations de harcèlement, discriminations violences sexuelles et sexistes et parallèlement la prise de contact avec le CGA dans les situations de RPS.
L’énergie à l’œuvre ici est celle du découragement. L’énergie à l’œuvre ici est la peur.
La CFDT s’inquiète du nombre de signalements pour un personnel civil : le chiffre sera toujours trop élevé pour la CFDT, mais celui-ci est-il réellement le reflet de la réalité ?
La CFDT s’émeut enfin des situations exclusivement traitées par la hiérarchie : cette possibilité, qui place l’autorité en qualité de juge et partie, maintient les victimes dans l’inconfort le plus total. Nous constatons un retour en force de la loi du silence et de la résignation. La résolution de la situation se réduit trop souvent à la seule mobilité des victimes sans que les auteurs n’aient à assumer toutes les conséquences de leurs actes.
La CFDT rappelle ici les questions posées en amont de cette séance sur les situations de RPS engendrées par le positionnement hiérarchique des CPRP dans les chaines DIRISI et SCA ainsi que sur la situation inquiétante vécue par le personnel des établissements territoriaux du logement (ETL).
En ce sens, le déplacement en région du bureau SRP5 et de l’EMA, apporte du lien aux agents de terrain, qui se sentaient bien seuls dans leurs actions quotidiennes. Dans sa volonté incessante de voir se rapprocher les échelons ministériels du terrain, la CFDT relance son appel aux autres EMDS à se déplacer sur site, en pensant à bien réduire leur vitesse de 20km/h, pour constater, échanger, et co-construire ...
Pour conclure, la CFDT porte un regard très positif sur le travail, conséquent, réalisé conjointement au cours de cette mandature. Il s’agit ici d’une énergie dépensée à bon escient. La CFDT a particulièrement apprécié la constitution de groupes de travail qui permettent de dépasser les postures et jeux d’acteurs, si prisées par certains en plénière sans être pour autant productifs. La CFDT plébiscite le travail collectif, la concertation préalable, la confrontation d’idées sources de propositions constructives. La CFDT formule le vœu que la future formation spécialisée ministérielle poursuive cette méthode de travail tant en amont que soigneusement suivie.
Paris, le 20 octobre 2022