La pandémie n’a pas dit son dernier mot et même s’il semble que nous soyons dans une phase de décroissance la vigilance reste de mise. Les fortes contaminations continuent à désorganiser le ministère comme le reste du pays et de nombreux services travaillent à un rythme aléatoire.
La CFDT tient à rappeler que les gestes barrière font désormais partie des mesures de prévention élémentaires et qu’ils doivent être maintenus. Il en est de même pour le télétravail. Sa mise en œuvre n’est désormais plus contrainte, mais l’a-t-elle réellement été quand on constate le peu d’empressement des chaines hiérarchiques pour s’emparer de ce mode d’organisation du travail ? C’est pourtant une évidence : le télétravail doit devenir un mode d’organisation du travail comme les autres, quand bien même il peut encore évoluer.
La CFDT regrette par ailleurs que le dialogue social de proximité autour des mesures d’organisation liées à la crise sanitaire n’ait pas eu la richesse et la réactivité exprimées par les directives ministérielles. Il sera bienvenu de prévoir un véritable bilan, partagé, de cette crise, tant sur le fonctionnement des instances (réactivité, pertinence et effectivité du dialogue) que celui des organisations (mise à jour des plans de continuité puis de reprise de l’activité).
Sur le terrain, les agents sont fatigués par les vagues successives de la pandémie à laquelle vient s’ajouter un contexte économique dégradé. Autre facteur contribuant à la morosité générale : l’inflation qui touche tout le monde, mais particulièrement les petits salaires, renvoie vers la question du pouvoir d’achat, et au-delà̀ du Pouvoir de Vivre.
Et dans le même temps, l’ensemble de la chaine de prévention n’a ni les ressources ni les moyens de rendre les services attendus de manière optimale. Citons par exemple le déficit chronique dans la médecine de prévention.
Nous devons aujourd’hui désigner parmi les représentants du personnel un ou une référente Violences Sexistes et Sexuelles. Deux candidatures ont été déclarées. L’engagement historique de la CFDT sur ce thème légitimisme le maintien de sa candidature. Nous proposons, pour cette fin de mandature, que les deux candidats soient désignés.
Les bilans présentés aujourd’hui, tout intéressants qu’ils puissent être, n’ont de valeur ajoutée que s’ils font l’objet d’analyses pertinentes et suivis de plans d’actions afin de les améliorer. L’impression générale est que ces bilans ne sont que de simples constats.
Gageons que nous n’en resterons pas là car les personnels sont en droit d’attendre une stratégie, une organisation et des moyens de prévention à la hauteur de l’enjeu : la préservation de leur qualité de vie au travail.
Paris, le 10 février 2022