Issue du rapport BEAUDROIT (cf. « Pour en savoir plus » au recto de cette expression) sur la situation de la fonction Prévention, une idée d’expérimentation de la mutualisation des chargés de prévention sur une même emprise/site/îlot est née !
Des présentations ont même déjà été menées dans les emprises sélectionnées par l’état- major des armées (EMA), dont acte ... Cependant qui en a entendu parler ? Qui a été consulté ? Qui a été associé au travail de fond ? 

Pas nous ! Pas la CFDT en tout cas ... 

En effet, cette expérimentation n’a fait l’objet d’aucune réunion préparatoire avant son lancement. Ce alors même que le rapport BEAUDROIT a été nourri des remarques et apports des organisations syndicales. 

La CFDT ne s’oppose pas à une réflexion sur l’optimisation des ressources, la mise en commun des compétences, le partage des pratiques et des innovations. Pas le moins du monde : l’expérimentation de la mutualisation est une bonne chose, mais la CFDT aurait souhaité être associée au cadrage de cette expérimentation. 

En effet bien des aspects restent flous : la problématique managériale induite par la position de la personne qui prendra la tête du nouveau bureau prévention (BPE) d’emprise ou encore la place de ce nouvel étage dans les relations entre les états-majors, directions et services (EMDS), les échelons zonaux, les conseillers à la prévention des bases de défense, et les CPRP des organismes qui y seront intégrés tout en continuant d’appartenir pour tout - dont la notation en priorité pour certains - à leur organisme ... 

C’est pourquoi la CFDT sera vigilante à ce que cette mutualisation se traduise par une réelle amélioration de la considération de la fonction prévention, du service rendu et un allègement effectif des charges qui pèsent sur les CPRP. La CFDT ne voudrait pas que cette mutualisation soit la seule réponse trouvée pour maintenir à flot la fonction Prévention sans le moindre renfort en ressources humaines. 

La CFDT estime que l’absence de concertation en amont par l’EMA est en contradiction avec la volonté affichée du ministère de davantage s’ouvrir au dialogue et de s’engager résolument dans la pratique de le négociation. Convoquer dans l’urgence un groupe de travail CCP pour évoquer une expérimentation déjà lancée est lamentable. Ce d’autant plus que les CHSCT concernés ne sont même pas tous avertis. C’est faire bien peu de cas des personnels et de leurs représentants. 

La CFDT souhaite rappeler qu’encore tout récemment, et pour ne citer que ces deux exemples, le travail collectif et partenarial mené sur la cartographie des instances de santé et sécurité (les futures formations spécialisées) et celui sur le télétravail a démontré qu’il était nécessaire et possible, dans ce ministère, de dialoguer, partager, co- construire. La CFDT est donc déçue de voir le dialogue s’ouvrir après coup ... 

Décidément, les vieilles habitudes et les mauvaises pratiques remontent vite à la surface. Le monde d’avant, quoi.

Le 08 novembre 2021