On peut constater à la lecture du Rapport Social Unique (RSU) qu’il y a un très léger rajeunissement des personnels au ministère, et encore au sein des contractuels. Pour les fonctionnaires nous sommes sur un âge moyen de 48, 8 ans.
La CFDT, lorsqu’elle accompagne des agents en difficulté, notamment au regard de la mobilité et de l’avancement, fait le constat que ceux-ci ont majoritairement 55 ans et plus, sont candidats à de nombreux postes et éprouvent les plus grandes difficultés à trouver de nouvelles affectations. De fait, privés de mobilité dans un monde des « lignes directrices de gestion » (LDG), où celle-ci fait la carrière, ils se trouvent privés d’avancement.
Aujourd’hui, en pleine période des LDG, un agent de 56/58 ans n’est plus proposé par l’administration pour un changement de corps. La carrière des agents est, dans bien des cas, stoppée, sans perspective de promotions.
Une discrimination par l’âge qui semble toucher plus particulièrement les femmes de ce ministère car dans de très nombreux cas, elles ont connu des carrières hachées. De ce fait, elles feront valoir leur droit à la retraite bien plus tard pour espérer atteindre une carrière complète ou au mieux sans décote.
Cette discrimination porte un nom : l’âgisme. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’âgisme comme « un préjugé ou un comportement discriminatoire » envers des personnes et des groupes « en raison de leur âge » et ajoute que « des études scientifiques montreraient que l’âgisme pourrait être désormais plus répandu que le sexisme ou le racisme ».
Pourtant les agents plus anciens ont largement contribué à la construction, à l’évolution des changements de politiques, aux restructurations, etc. ils sont expérimentés, disponibles, dynamiques et non passéistes, éteints ou apathiques, contrairement à ce que pourraient laisser croire certains préjugés !
Pour la CFDT, être relégué professionnellement et socialement parce qu’on a plus de 55 ans est inacceptable !
Donnons à chacun sa place, quel que soit son âge !
Le MinArm doit prendre ce problème à bras le corps, c’est une question de justice !
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