Comme chaque année, le 8 mars a servi à mettre sur le devant de la scène les droits des femmes dans le monde entier et dire qu’il y a encore du travail pour les faire appliquer est un euphémisme.
En France, ce fut la litanie des diverses manifestations organisées par les associations, les syndicats, etc.
Bref, on en a parlé ce jour là, c’est bien.
Et après ? Que se passe-t-il le reste de l’année ? En fait, dans l’esprit collectif, majoritairement pas grand chose même si le contexte médiatique surfe ces derniers temps sur « l’affaire Weinstein » pour mettre en avant le problème « ô combien » important du harcèlement sexuel au travail. Il reste une impression que cela se limite à çà et c’est bien dommage.
Quand traite-t-on d’une équité du partage des responsabilités, de l’égalité des salaires, de la reconnaissance des diplômes et des compétences à l’identique que l’on soit femme ou homme ?
Certes, il y a des lois et des règlements qui existent sur le sujet mais quand et comment sont-ils appliqués dans le travail ?
En fait c’est hélas bien simple, cela ne s’applique le plus souvent que lorsqu’il existe un syndicat dans l’entreprise. Sans syndicat dans l’entreprise c’est bien souvent un sujet relégué au dernier plan sinon aux oubliettes.
C’est une raison supplémentaire pour amplifier le développement syndical pour agir encore plus fort.
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Notre cœur de métier à nous, syndicalistes CFDT, est le travail, et notamment son lieu, les conditions qui vont avec et les travailleurs qui en sont le centre.
Aujourd’hui et demain, comme hier, les militants syndicaux et en particulier ceux de la CFDT, continueront à négocier partout et chaque jour pour faire reconnaître véritablement l’égalité professionnelle, qui est un des droits des femmes, pour qu’enfin, un jour, le 8 mars ne soit plus qu’un souvenir d’une ère préhistorique.
Christophe HENRY
Secrétaire général adjoint CFDT Défense