Le bureau fédéral de la CFDT Défense réuni le 29 novembre déclare :
Sans aucune volonté de minimiser ni de placer au même niveau les violences dues aux guerres, au terrorisme, aux dictatures, que subissent de trop nombreuses personnes, dont des enfants, dans le monde, qui font l’actualité médiatique, et que la CFDT dénonce et combat en permanence, le Bureau Fédéral de la CFDT Défense souhaite évoquer les violences du quotidien que subissent les agentes et agents du MinArm et les salarié·es de nos entreprises privées.
Parmi ces violences, il y a bien sûr celles faites aux femmes, au travail et dans la société, que la CFDT combat au quotidien, et la journée de lutte contre celles-ci, chaque 25 novembre, montre que c’est une bataille malheureusement de longue haleine.
Mais il y a aussi bien d’autres formes de violences, pour lesquelles nous nous garderons de donner un ordre d’importance, chaque personne, en fonction de ses réalités, les vivant différemment.
Parmi celles-ci, on peut citer la violence d’une restructuration (même si l’administration préfère dire transformation maintenant) ou d’une réorganisation subie par le personnel concerné, avec un accompagnement pas toujours à la hauteur de l’impact et parfois même très en deçà. Nos syndicats assurent au quotidien le soutien des agentes et agents concernés.
Dans l’industrie de Défense, quand l'application de la Nouvelle Convention Collective de la Métallurgie ne respecte pas la description des emplois réels selon le guide paritaire, ou quand Naval Group dénonce unilatéralement l’accord d’entreprise, ce sont aussi des violences injustifiables envers tout le personnel. Là aussi, nos équipes militantes se battent pour que les droits des salariés ne soient pas bafoués.
Autre forme de violence, gouvernementale celle-ci : quand le ministre de la Fonction publique annonce que 2024 sera une année blanche en termes de revalorisation salariale des agentes et agents de l’État, et donc une année noire pour ceux-ci, c’est juste mépriser toutes celles et ceux qui assurent les missions de services publics au quotidien, dans les ministères, dans les hôpitaux, dans les communes et autres collectivités. La CFDT Fonction Publique porte des revendications permanentes, constructives, et réalistes pour que le ministre entende (enfin) que l’attractivité et la fidélisation ne peuvent passer que par une juste reconnaissance pécuniaire et morale.
Et puis, il y a toutes les autres formes de violence que vivent encore trop de personnes : harcèlement, discrimination, dénigrement, mépris, insultes, mises au placard, …. Il ne faut pas généraliser ces situations, mais c’est aussi de notre devoir de les dénoncer et d’assister toutes celles et ceux qui viennent nous voir pour que cessent ces violences.
Pour lutter contre toutes ces violences, nous devons toutes et tous être acteurs et actrices, quel que soit notre niveau de responsabilité et notre statut, pour que le dialogue social que la CFDT porte permette d’améliorer notre qualité de vie et nos conditions de travail.
Paris, le 29 novembre 2023.