*CSAR : Comité Social d’Administration de réseau
Notre fédération s’inscrit dans la dénonciation par la CFDT Fonctions publiques des annonces négatives et stigmatisantes par le gouvernement ces dernières semaines. Stop au #fonctionnairesbashing ! Il est urgent de sortir des vieux poncifs et de s’attaquer aux vrais enjeux de la fonction publique. La CFDT n’accepte pas que les agents de la Fonction publique deviennent les boucs émissaires de la dette.
La CFDT dénonce la volonté d’instauration de vieilles recettes dont l’impact positif n’a jamais été prouvé, et qui pénalisent les malades qui - décidément - sont une cible budgétaire.
- alors que les employeurs publics ont toujours refusé de mettre la compensation de la carence dans la corbeille des négociations sur la complémentaire santé et prévoyance ;
- alors que toutes les statistiques montrent une diminution des arrêts courts MAIS une augmentation des arrêts longs ;
- alors que la négociation QVCT a été stoppée par la dissolution ;
- alors que le plan « Santé au travail » est en cale sèche depuis 2022 ;
- alors que les politiques de prévention sont largement insuffisantes ;
- alors que la prise en compte de l’invalidité n’est toujours pas à la hauteur de celle du secteur privé ;
- alors que les manques d’effectifs pèsent si lourd sur la santé de celles et ceux qui restent…
La CFDT dénonce encore une fois les dangers de la seule approche budgétaire : il est grand temps de sortir des recettes à contre-courant de tous les sujets de préoccupations des agents et des services RH !
NOUS DEMANDONS AU GOUVERNEMENT
- De renoncer aux trois jours de carence et à la baisse de l’indemnisation des arrêts pour cause de maladie ;
- De mener une réelle politique de prévention pour éviter les problèmes de santé liés à nos métiers ou à nos conditions d’exercice ;
- De reconnaître nos compétences ;
- De valoriser l’expérience par des augmentations régulières ;
- De procéder à des augmentations générales régulières pour redonner du dynamisme à nos rémunération ;
- De réviser les grilles de rémunération pour reconnaitre les qualifications ;
- De permettre une évolution de carrière qui ne s’arrête plus au bout de vingt ou vingt-cinq ans ;
- De compenser nos pertes de pouvoir d’achat ;
- De revaloriser immédiatement le point d’indice
Au sein de notre direction, l’évolution et la complexité des postes rend nécessaire la reprise du plan de requalification de C en B avec des ratios permettant une réelle prise en compte des spécificités. La révision des groupes IFSE est également indispensable à une reconnaissance des compétences acquises. La mise en œuvre des revalorisations liées aux recatégorisations doit aussi être mieux appréhendée, afin de ne pas réduire les droits des agents déjà en poste.
La CFDT dénonce l’exclusion des personnels civils de catégorie C de la filière administrative, hors finance et RH, des revalorisations de l’IFSE mises en œuvre en 2024.
De plus, la CFDT demande le maintien à minima des montants CIA 2024 versé en 2025 et souhaiterait avoir un retour sur l’expérimentation de la fongibilité du CIA.
Lors de chaque CSAR DRH-MD la CFDT vous alerte sur les difficultés de recrutement dans les CMG. Ceci perdure avec un turn-over important, au point de mettre certains CMG au bord de la grève. Les mesures promises au CMG de Toulon ont-elles été mise en œuvre dans tous les CMG ? Pour la CFDT, il est impensable que les agents des CMG ne soient pas tous traités de la même manière.
Au-delà de la situation des gestionnaires se posent les difficultés rencontrées par les ressortissants dans le traitement de leur dossier. Citons, par exemple, la procédure de prise en compte financière au moment des recrutements ou les dossiers retraite ou de maladie, aggravés par les délais de passage en conseil médical départemental, la présentation devant un expert, et l’étude par le SPRP.
La reprise par les armées des RH des personnels militaires impacte le fonctionnement des services
gestionnaire des organismes et les cellules DAP des GS, perturbant également la gestion des personnels civils.
La CFDT constate un net ralentissement des recrutements depuis l’été 2024. S’agit-il de suppressions « sauvages » de postes vacants, de réductions d’effectifs non annoncées ? Qu’en est-il du plan de recrutement 2024 ? Et 2025 ? De nombreux postes occupés actuellement par des personnels sous contrat sont essentiels à la bonne marche de nos services, il est indispensable de les renouveler voire de les CDIser.
Par ailleurs, la stabilité et la sécurisation du réseau dont les applications sont particulièrement dépendantes restent encore aléatoires. Des ruptures de connexions aux réseaux et des ralentissements sont régulièrement relevés. La CFDT dénonce les contraintes horaires que ces dysfonctionnements imposent aux utilisateurs.
S’agissant de la filière sociale, il a été repéré un dysfonctionnement regrettable dans la gestion de l'avancement 2024 des ASS. En effet, celles ayant réussi leur examen pro pour passer au 2è grade en septembre 2023 n'avaient toujours pas d'arrêté en juin 2024. Une intervention a dû avoir lieu pour qu’un lien soit fait entre le SCN ASA, les services SRHC. La CFDT déplore qu’une liste d’admission parue en septembre nécessité une intervention syndicale pour être mise en œuvre à l’été 2024 ? De même, la CFDT dénonce les délais de paiement des astreintes effectuées par les travailleurs sociaux, lors les fêtes de fin d’année 2023, encore en cours.
Parlons SEGUR. Après le SEGUR 1, les accords Laforcade (élargissement des personnels concernés), le SEGUR 2, un accord a été signé le 4 juin 2024 relatif à l’extension de cette prime, au secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif, appelés les oubliés du SEGUR. Au-delà de la volonté d’harmoniser les rémunérations entre même catégorie de professionnel, nous attendons de notre employeur un peu de reconnaissance dans notre fonction et nos missions, devenues de plus en plus lourdes et contraignantes. Les belles paroles ne suffisent pas !
Lors de la préparation de ce comité, la CFDT avait mentionné plusieurs points qui ne figurent pas à l’ordre du jour, pour lesquels nous souhaiterions avoir des éléments de réponse : la mise en œuvre de la semaine en 4 jours, l’évolution de l’accord cadre, le retex du CIA, la prise en compte des effets de l’IA et des nouvelles technologies et enfin les éventuelles réorganisations à venir. Si celle du SCN ASA est présentée en séance, qu’en est-il des autres services de la direction, notamment défense mobilité ?
Version imprimable de la déclaration CFDT...