Depuis plusieurs mois, le dialogue social à la DGA est difficile avec un désagréable sentiment d’une DGA partagée. En local, dans les centres, une absence de dialogue social est constatée car les directeurs de centres ne sont plus décideurs, ou avec parfois un pseudo dialogue social mené pour calmer les équipes (exemple fermeture ou non du département Études et Protection de Bourges). Et on découvre une DGA « parisienne» tournée vers les enjeux d’avenir mais qui ignore les difficultés du quotidien des centres ou seules les compétences des ICT et OCTA sont prises en comptes.

Face à un environnement de promotion minimaliste, c’est la sécurité des parcours professionnels qui devient primordiale. Ce changement de paradigme est bien compris de la Direction Générale pour l’Armement puisque depuis quelques mois la CFDT Défense est invitée à des réunions portant sur la politique de compétences. Les principaux objectifs du dispositif étant de donner des opportunités à l’agent, ne plus avoir de différenciation entre les types de parcours et le statut des agents, se soucier au plus tôt de la carrière des cadres en définissant une nouvelle logique de carrière en fixant des objectifs quantifiables, de proposer des parcours « types » (management, technique, stratégie, achats, international) correspondants aux attentes des agents et aux besoins locaux et centraux de la DGA.../...

Nous sommes très intéressés par les travaux menés concernant le répertoire des emplois ministériels REM, intéressés mais inquiets de voir comment concilier dans un parcours professionnel, les emplois de références, les statuts et les promotions.

Pour nous, la volonté affichée de proposer des perspectives de carrière aux agents va dans le bon sens si tous les statuts sont concernés. Toutefois, nous restons sur nos gardes car, avec la création des métiers Fonctionnement Général (FGL), cet objectif ne nous permet pas d’être optimistes pour tous les agents. Nous craignons que, dans un contexte contraint, la DGA n’ait pas les moyens de ses ambitions et que tous les dispositifs mis à l’étude ces derniers mois dans le cadre du projet DGA ne concernent à terme que les cadres !

De plus, ce sont des réflexions difficiles à mener, d’abord en raison du manque d’information et d’aide en matière d’orientation, puis du manque de soutien en matière de formation. Un bon exemple : la proposition d’une formation d’adaptation à l’outil SILRIA (logiciel de gestion de la Recette dans les centres de la DT), formation proposée à Bourges et casée entre un dimanche et un jour férié, du lundi au mercredi de 9h à 18h, créneau idéal pour les agents venant de tout horizon.

Pour les agents de la DGA, la pression devient énorme face à un processus de mobilité très rigide et une capacité d’action inégale entre la gestion des différents statuts.

Tous les agents de la DGA ne sont pas logés à la même enseigne. Le Délégué Général de l'Armement, Laurent Collet‐Billon, à la tête de la DGA depuis 2008, est maintenu à son poste et conservera son statut jusqu'au 1er juillet 2017 (arrêté du ministre de la défense en date du 18 janvier et publié dans le Journal officiel le 23 janvier 2016). Il restera donc en charge des programmes d'armements et de la politique industrielle de défense jusqu'en 2017. Un parcours professionnel exemplaire comme beaucoup d’agents en rêvent !

C’est pourquoi la CFDT n’adoptera pas la politique de la chaise vide dans les réunions à venir, et se voudra toujours revendicative et déterminée dans les parcours professionnels des personnels de la DGA, dans les présentations faites dans le cadre du projet DGA.

Christine FAISANDIER
Secrétaire nationale CFDT Defense