Suite à la parution des textes relatifs à la réforme du statut des ouvriers de l’Etat décidée par le MINDEF, vous trouverez ci-dessous le positionnement de la CFDT Défense sur ce sujet.

La CFDT est POUR:

  • La reprise des recrutements des ouvriers. Les ouvriers sont incontournables, notamment dans le maintien en condition opérationnelle. Pour autant les embauches, malheureusement limitées à 21 professions dites « stratégiques », ne sont pas à la hauteur souhaitée pour compenser les départs massifs à venir.
  • Le maintien et la garantie du FSPOEIE. Ce fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’état est un élément fondamental pour la retraite des personnels ouvriers de l’état.
  • L’évolution du calcul de la prime de rendement. C’est la seule mesure généralisée qui profite à tous les ouvriers et TSO. La CFDT regrette toutefois sa limitation au 5ème échelon. Nous revendiquons toujours son calcul sur l’échelon détenu.
  • Le reclassement des GR IVN et GR V au groupe VI. La CFDT dénonce l’application tardive et étalée de 2017 à 2018. Nous craignons le risque, toujours possible, d’une reconsidération budgétaire et politique par le prochain gouvernement. Mesure revendiquée depuis longtemps par la CFDT.
  • Les évolutions catégorielles des HG, HCC (+ les chefs d’équipe) et T.6bis vers respectivement le HGN, le HCD (+ les chefs d’équipe) et le T.7. C’est une réforme des grilles ouvrières positive qui prend en compte de réelles évolutions de carrière. Revendiqué depuis longtemps par la CFDT.
  • La création du 9ème échelon. C’est une revendication portée depuis longtemps par la CFDT
  • Le recrutement des apprentis. Ces jeunes ont obtenu pendant leur formation les compétences et les acquis professionnels en adéquation avec les besoins des employeurs.

La CFDT est CONTRE :

  • La perte de l’indexation du bordereau de salaire ouvrier (BSO) en référence à la métallurgie parisienne. Cette désindexation maintenant officielle vient s’ajouter à une longue liste de reculs sociaux.
  • L’indexation sur l’évolution du point d’indice de la fonction publique. Elle ne compense en rien les pertes de revenus depuis le gel des BSO. C’est un pas de plus vers la fonctionnarisation des ouvriers et TSO. C’est une mise sous-tutelle de Bercy.
  • La mise en extinction de 66% des professions ouvrières. Une appréciation plus juste des besoins en métiers doit s’établir avec les partenaires sociaux et les employeurs. Les perspectives des ouvriers de l’état ne doivent pas se limiter à 21 professions dites « stratégiques ».
  • La disparition programmée des filières TSO. C’est une voie statutaire qui permet de pérenniser l’expérience technique, acquise au plus près des matériels, vers des échelons de management de projet. C’est un recul vis à vis des possibilités d’évolution de carrière et de promotion sociale pour tous les ouvriers du ministère.
  • La modification des règles de recrutement, à la seule main des employeurs, qui évince les partenaires sociaux dans la composition du jury d’essai d’embauche.
  • L’inégalité de traitement entre les agents à statut ouvrier qui lèse les 2/3 d’entre eux. Hormis les ouvriers HCC, GIVN et GV ainsi que tous ceux sont au 8ème échelon depuis 4 ans et plus (et tant mieux pour eux), tous les autres ne bénéficieront immédiatement que de la prime de rendement indexée sur le 5ème échelon maximum. Au vu de la pyramide des âges, beaucoup d’entre eux ne pourront en espérer plus dans l’avenir.

En 2017, la CFDT Défense militera encore et toujours pour l’amélioration de la condition de tous les personnels à statut ouvrier.

Paris, le 17 janvier 2017.

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